Journal La Garrigue

PRESENTATION

Notre journal : La Garrigue

"La Garrigue" est un journal réalisé et édité par le Foyer rural depuis 1975. Il retrace les nombreuses activités de l’association, ainsi que la vie du village et du bassin de Londres.

ACTUALITÉS

Articles liés

Quelques "bonnes feuilles".

Pour vous faire découvrir différents aspects de notre journal… et apprendre aussi des choses intéressantes au passage !!

 

La grande histoire de l'Eau : la passerelle

Notre vallon de Londres possède des beaux monuments anciens, mais aussi des belles réalisations que sont les ponts que nous traversons au quotidien, sans parfois se rendre compte que sous la route que nous empruntons il y a aussi des beaux ouvrages.
Tous sont remarquables, et tous sont d’une très grande utilité, et il est bien difficile de parler que de quelques-uns. Le visuel qu’ils représentent dans le paysage est souvent lié à l’importance de la construction et marque ainsi plus notre mémoire.
Les plus petits, appelés aussi ponceau, sont nombreux sous nos routes car le moindre ruisseau nécessite une réalisation maçonnée pour que la route reste parfaitement plane quel que soit le relief et la pente.
Le Rieutord est souvent enjambé par des ponts et certains nous interpellent aujourd'hui.
Dans le passé au cœur du village existait un pont, enfin un passage piéton pour franchir le Rieutord.

 

Très sommaire par sa conception, ce “pont” servait essentiellement au passage des personnes cultivant les nombreux jardins implantés tout le long de la rivière.
Il était fait simplement de bois constitué d’une grande et longue planche sans bord ni parapet et implanté simplement sur le lit de pierre et de gravier. Sa grande qualité était de ne pas s’opposer au flot chaque fois que le débit de la rivière augmentait par fortes pluies, il s’élevait et flottait en suivant le niveau de l’eau avant de s’écarter en une ou deux parties suivant la construction du modèle. Chacune d’elles étaient accrochées à une forte chaîne scellée à une rive.
Alors, on entendait le lendemain dire sur le pont : « je crois qu’il a bien plus, la planche est partie. » 
Dès que le niveau de l’eau s’abaissait, quelques hommes de bonne volonté travaillaient à remettre en place cette passerelle qui une fois bien calée pouvait à nouveau recevoir le passage des brouettes de légumes provenant des jardins.

 

 

Actuellement un pont fixe en béton permet le passage sécurisé en hauteur du Rieutord.
 

Histoire de l'église champêtre de Frouzet

Cette église se trouve sur la place à droite en entrant dans le hameau de Frouzet (données GPS : Nord 43°44'39NULL, Est 3°42'20NULL
Sites internets : Églises et patrimoine religieux en France, Clocher d'une église en France
Autrefois le village de Frouzet ainsi que son église se trouvaient sur la colline dite de Clastre, parcelle ”Le Travers de Gayassy”. Le village était composé d'une quarantaine de maisons construites en gros bloc de pierre. La partie haute du village où se trouvait l'église était entourée d'un double mur d'enceinte. Un chemin bordé de murs rejoignait le domaine du Cayla à l'est.
Au sommet de cette colline, au sud du village nous trouvons effectivement les traces de l'ancienne église, actuellement un gros chêne vert indique cet endroit. Pourquoi ce village était-il situé sur cette colline et pourquoi a-t-il déménagé vers le plateau ? Cette question reste une énigme d'autant plus que ce lieu n'a jamais été fouillé officiellement. Cependant, d'après des témoins de fouilles dites ”sauvages”, il semblerait que le village ait été construit sur un site néolithique.

 

L'actuelle église de Frouzet a été construite vers 1660, avec les pierres de l'ancienne trop vétuste et en ruine. La population du hameau s'est cotisée pour subvenir aux frais de la construction.
Cette nouvelle église a repris le nom de l'ancienne qui était dédiée à Notre Dame de l'Assomption de la Sainte Vierge fêtée les quinze aoûts. Cette date est devenue le jour de la fête locale de Frouzet.
Un petit cimetière est attenant à l'église du côté sud. L'accès au portail se faisait directement de la route principale par un petit chemin qui était bordé de terrains privés des deux côtés. Il y a quelques années il a été décidé de déplacer ce chemin pour éviter qu'il ne traverse un terrain privé, le portail a été déplacé pour réunir ces parcelles en un seul jardin. L'entrée s'ouvre maintenant sur la place devant l'église.
Les pierres taillées du portail du cimetière ont été offertes par Henri Gibelin  et façonnées par Joseph Gilli, habitants de Frouzet.

Le Pont du Château

La circulation des personnes, mais aussi des marchandises s’est amplifiée au cours des siècles, en corrélation avec le développement économique des bourgades. La continuité des routes entre les villes a demandé la réalisation des passages des ruisseaux et rivières en tout temps, même en hiver pluvieux.
Les passages à gué sur des grosses pierres bien disposées, ainsi que les dallages submersibles pour les charrettes et autres diligences furent peu à peu remplacés par des ouvrages dont les dimensions étaient toutefois liées à l’importance de la route.
Notre pont du château a donc bénéficié de l’importance de la route allant à Quissac et Sommières pour voir le jour et servir aussi au quotidien des Saint Martinois.

La réalisation du pont : après de multiples solutions techniques envisagées entre les différents ingénieurs départementaux et préfectoraux, durant les années 1860 et 1866, soit un pont submersible avec six passages d’eau, puis un pont avec  trois cintres ou cinq cintres et en particulier un pont à deux arches, c’est finalement un seul arc vouté qui est choisie pour soutenir un grand pont, avec une partie centrale plus haute, et atteignant huit mètres d’ouverture pour le passage du lit naturel.
Cette solution rassure les habitants car le passage des branchages par fortes crues pourra se faire plus facilement, et ainsi la levée du risque d’inondation par la rivière.
Toutefois le financement de cette nouvelle réalisation devient hors de portée des finances de la commune de SMDL, le projet est donc ajourné en mai 1862 jusqu’au moment ou la situation financière de la commune lui permettra de s’imposer les sacrifices nécessaires en 1964.